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Il aurait pu demander au distributeur du film (Terry laisse entendre qu’il n‘a pas tout compris du film) ou à Axel Brucker qui officiait avec lui au congrès des exploitants...
Chaque film de Terry Gilliam est attendu avec une immense fébrilité par son clan de fans très fidèles.
Les média réservent à Gilliam une place et une importance toute particulière, à l’égal des Woody Allen ou Clint Eastwood (traduisez : fan les yeux fermés). Ils récompensent l’indépendance et l’intransigeance créative qu’il met au service de sa folle imagination.
Il faut avoir eu la chance de l’entendre exprimer son amour du cinéma : rayonner, mitrailler, bouillonner, exploser… de rire et de passion pour comprendre cette empathie.
J’ai eu cette chance en travaillant avec lui plusieurs fois.
Curieusement tout était déjà écrit dans le parcours de son film sur les Aventures du Baron de Munchausen, les grandes lignes d’un génie en roue libre constamment au bord du précipice.
je me souviens du management de Columbia alors en transition, concentré sur les guerres de pouvoir entre Putnam et Dawn Steel qui a permis à Terry, par défaut, de peaufiner son sujet en toute liberté, sans le moindre contrôle. A la clé 40 M$ de dépassement du budget (spectaculaire, MAIS visible à l'écran) le studio préféra baisser les bras, pas moi.
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Toutes ses aventures cinématographiques provoquent une évasion merveilleuse et une décharge d’adrénaline digne des rollercoasters les plus extravagants, avec des hauts (Brazil, le Baron, l’armée des 12 singes…) et quelques descentes à pleine vitesse dans le mur … pimentés par une furieuse dose d’humour.
Son dernier film quej ai vu à Cannes n’échappe pas à la règle.
Pour l'instant son humour et son empathie triomphent de l’adversité et de cette poisse légendaire (Lost in la Mancha arrété pour sciatique de l’acteur principal, Parnassus interrompu à la suite du décès de son acteur et sauvé par les assurances et les 3 acteurs qui ont accepté de reprendre et prolonger le rôle de Heath Ledger, seul oscarisé posthume à ma connaissance… )
J ai aimé Parnassus, vous aimerez, ils aimeront…
Dans la presse j ai retenu quelques perles éclatantes : Le docteur Gilliam vous ordonne de rire, Terry Gilliam, maudit rêveur, L'imaginaire merveilleux du délirant Terry, the Doctor is in…
http://www.fest21.com/en/blog/doctor_parnassus
Jetez un œil sur cette petite vidéo de vacances que j ai publiée ici : "Alors Terry le cinéma est cuit ou pas? Le cinéma c’est comme les toasts, même quand ils sont trop cuits c’est la marmelade qui fait qu’ils sont bons…"
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